PLONGER EN SÉCURITÉ :
Pour plonger en sécurité, connais-toi toi-même, surtout en début de saison
Chaque année, en début de saison, avril-mai, il y a un pic d’accidents de plongée, plutôt chez les plongeurs confirmés et sur des immersions profondes. La fédération (en phase avec les Préfectures) souhaite vous rappeler des conseils de sécurité et des recommandations à transmettre à vos licenciés.
La reprise en début de saison, même avec un bon niveau technique, ne cadre pas toujours avec une bonne forme physique du moment. N’oubliez pas votre contrôle médical annuel. La restitution de réflexes comportementaux efficaces nécessite quelques plongées de réadaptation. Ainsi, ne plongez-pas, si vous ne le sentez-pas !
* Vous êtes plongeurs confirmés : Soyez en bonne forme physique, vérifiez votre matériel avant la reprise, adaptez votre plongée aux conditions environnementales du milieu. Réadaptez-vous progressivement à la profondeur, nous ne le dirons jamais assez. Connaissez vos limites et n’oubliez pas de vous hydrater. La déshydratation fait partie des facteurs favorisant les accidents.
* Vous encadrez un débutant : Surveillez-le bien à faible profondeur et apprenez-lui à gérer sa respiration et sa stabilisation.
* Vous êtes débutant, écoutez bien les conseils de votre moniteur. Relisez le Niveau 1 en abrégé.
L’association de plusieurs facteurs de risque favorise l’accident. Avec quatre domaines de risque : l’humain, le matériel, la technique et l’environnement. Nous sommes dans un milieu à contraintes particulières. Les erreurs de procédure ne sont pas du tout actuellement ce qui prévaut, traduisant la qualité d’enseignement de l’École française de plongée. Environ 80% des plongées sont réalisées en structure et sont donc plutôt bien organisées.
Avec cette reprise de la pratique et l’arrivée de la période estivale, prenez en compte vos facteurs de risques individuels, comportementaux et environnementaux. Un accident immérité, en résumant c’est celui qui a respecté son ordinateur et la procédure, mais l’être humain n’est pas considéré comme un modèle mathématique. Tous les spécialistes de la décompression le rappellent à juste titre.
* Pour un individu donné : Excès de poids – Méforme physique et psychique – Âge senior – Mauvaise hygiène de vie – Perte du conditionnement – Anomalie médicale.
* Pour un milieu donné et une procédure donnée : Profondeur/Durée – Fatigue avant la plongée – Effort et Froid pendant la plongée – Effort après la plongée – Procédure : vitesse de remontée, plus de 2 plongées/jour, Yoyo…
Quelques chiffres : en moyenne, l’on a 320 accidents de plongée par an avec hospitalisation. Un chiffre qui reste assez stable sur 15 ans. Il faut déplorer 15 à 20 décès par an, dont une partie en apnée. Pour environ 3 millions de plongées organisées sur un marché de 400 à 500.000 plongeurs. Le risque d’accident grave est de 1 pour 10.000 plongées, davantage si vous plongez en espace lointain. La majorité des accidents survient sur la côte méditerranéenne, principalement l’été, avec un pic avec les grands week-ends d’avant saison. L’incidence des accidents augmente avec la profondeur et avec l’âge.
Apprendre à gérer sa consommation ? La panne d’air est un des principaux facteurs accidentogènes, c’est assez paradoxal, car cela ne devrait jamais arriver. Elle est responsable de rupture de palier, remontée rapide, problème en surface. Nous parlons ici surtout de la mauvaise évaluation du stock d’air personnel, de la mauvaise gestion par rapport au profil de la plongée et aux conditions de plongée. Des conditions qui peuvent changer, du tout au tout, la programmation de votre parcours. Écoutez bien les consignes de votre Directeur de plongée. L’on apprend et l’on enseigne la réaction à une panne d’air. Il est plus difficile d’apprendre la bonne gestion de votre air disponible, car de nombreux facteurs interviennent.
Dans le prochain Subaqua, sera à nouveau édité la fiche des conseils de sécurité réalisée conjointement avec le secrétariat d’État de la Mer et avec le ministère des Sports, avant, pendant et après la plongée.
Source FFESSM